...avoir 50 ans

Printemps 1962.
La petite fille qui se promène dans le jardin public de la place Carnot, à Saint-Etienne, donnant bien sagement la main à son papa et à sa maman : c'est moi !
Dans une semaine, le 1er février, j'aurai 50 ans...
Une de mes amies me demandait, l'autre jour, si je comptais faire quelque chose de spécial pour cet anniversaire qu'elle jugeait bien particulier. Et bien non je ne compte rien faire de particulier sinon fêter celui-ci comme tous les autres avec mon mari et mon fils. Et puis le gâteau pour mes collègues, à la récréation. Et aussi les gâteaux pour mes élèves...
Qu'est-ce que cela me fait vraiment d'avoir 50 ans ? La question mérite d'être posée. Et bien, honnêtement, je n'en sais rien... Peut-être finalement que cela ne me fait rien de particulier; je n'ai sans doute pas le culte des chiffres ronds...
Tiens, et si j'essayais de me les rappeler ces anniversaires à chiffres ronds...
10 ans ? Pas de souvenirs particuliers.
20 ans : le début de la vieillesse !
J'avais décidé, à l'école maternelle, qu'on devenait vieux à 19 ans donc 20 ans je ne vous raconte même pas ! C'était l'époque de l'Ecole normale, des premiers salaires, de la première voiture : une 2CV qui avait presque mon âge. C'était l'envie de me démarquer de tous ces "jeans/pull trop grands" qui peuplaient les salles de cours. C'était l'époque costume trois pièces et chapeau...
30 ans ?
Pas forcemment très facile.
Je n'arrivais pas à être enceinte alors c'était le parcours du combattant... FIV et compagnie !
D'un autre côté c'était aussi, enfin, mon premier poste fixe.
40 ans ? Ma dizaine préférée, sans aucun doute !
Enzo était venu... On a acheté la maison dans laquelle nous vivons toujours.
Côté travail, je commençais à "prendre de la bouteille", à prendre du recul aussi... C'est plus facile dans mon métier quand on réussit à relativiser.
C'est peut-être vers cet âge que je me suis plus acceptée, plus appréciée... C'est bizarre non, comme phrase ? J'espère que vous voyez ce que je veux dire.
Bon, alors maintenant, je vais commencer les 50. On va voir. Si j'ai encore ce blog dans quelques années, je pourrai toujours vous dire comment est ma cinquantaine. On verra...
Finalement je crois bien que jamais je ne vous avais parlé de moi comme ça. Des anecdotes bien sûr que je vous en raconte mais, là, ça fait un peu plus intime, non ?